Le virage vers le Confort Modulable
Pour le motard que je suis, la route est bien plus qu’un simple chemin ; c’est une obsession, une quête perpétuelle de liberté. Peu importent les conditions, l’important est de rouler, et pour cela, un équipement fiable est essentiel, à commencer par mes bottes de moto. Elles sont les gardiennes de mes pieds, mes alliées face aux kilomètres, aux intempéries et aux défis de la route. Mais trouver la paire parfaite relève parfois du Graal.
Dans cette quête d’excellence, les Alpinestars Web Gore-Tex se sont imposées comme un choix évident pour moi. Promesse de confort, de légèreté et surtout d’une étanchéité à toute épreuve grâce à leur membrane Gore-Tex, elles sont conçues pour les longues virées en touring. Découvrez comment ces bottes, devenues mes compagnes de route fidèles, ont conquis mon cœur (et mes pieds !), jusqu’à l’acquisition d’une seconde paire.
🟢 Simplicité Élégante et Premières Foulées (Sans Rodage !)
En les sortant de la boîte, les Alpinestars Web Gore-Tex m’ont séduit par leur simplicité. Pas de fioritures, pas de design tape-à-l’œil qui jure avec l’esprit baroudeur. Leur look est épuré, neutre, presque passe-partout. Un cuir de qualité, doux au toucher, qui respire la robustesse sans verser dans la rigidité. Elles s’accordent sans effort à n’importe quelle tenue de moto, qu’il s’agisse d’un ensemble textile touring ou d’un jean renforcé.
L’enfilage est d’une facilité déconcertante, un vrai bonheur après une longue journée sur la moto. Un zip latéral, complété par un large Velcro, permet une ouverture généreuse. Petite astuce maline d’Alpinestars : la tirette du zip est équipée d’un petit Velcro, histoire de la maintenir plaquée et d’éviter qu’elle ne batte au vent. C’est le genre de détail qui témoigne d’une certaine réflexion. Seul bémol, ou plutôt, information cruciale pour les futurs acquéreurs : attention à la taille. Je chausse habituellement du 44, mais avec les Web Gore-Tex, j’ai dû monter d’une pointure, optant pour un 45. Mieux vaut essayer ou prévoir le coup si vous commandez en ligne.
Le plus beau dans tout ça ? Pas de rodage nécessaire. Dès la première fois que je les ai enfilées, elles se sont senties comme des pantoufles. Pas de points de pression désagréables, pas de sensation de rigidité. Le confort est là, immédiat, ce qui est un atout majeur quand on sait l’importance du bien-être pour les longs trajets. Quant aux éléments réfléchissants, ils sont présents, mais discrètement intégrés, ajoutant un plus sécuritaire sans dénaturer le design.
GrossGlockner – Autriche
🟢 L’Épreuve du Feu (et de l’Eau) : 60 000 Km sur les Routes d’Europe
Ces bottes, elles en ont vu du paysage, des milliers de kilomètres dévorés sur les rubans d’asphalte d’Italie, d’Autriche, d’Allemagne, de Suisse, de Roumanie, de Slovénie, et même d’Irlande. En cinq ans, j’estime avoir parcouru environ 60 000 kilomètres à leurs côtés. Elles ont affronté toutes les conditions que la route a pu leur jeter : le soleil écrasant de l’été italien, les frimas des cols alpins, et bien sûr, la pluie.
Côté thermique, soyons clairs : ce ne sont pas des bottes miracles. Par très chaud, on a un peu chaud ; par très froid, un peu froid. C’est le lot de la polyvalence. Elles n’offrent pas l’isolation d’une botte hivernale dédiée ni la ventilation d’une estivale. C’est un compromis honnête pour une botte touring censée faire face à un large éventail de températures. Le Gore-Tex fait son travail de respirabilité, mais il ne fait pas de miracles sous 35°C.
Le vrai test, celui qui angoisse tout motard, c’est l’étanchéité. Le Gore-Tex est une promesse. Sur ce point, les Web Gore-Tex tiennent globalement leurs engagements. J’ai affronté des averses mémorables, des rideaux de pluie qui vous collent à la visière. Et la plupart du temps, mes pieds sont restés au sec. Cependant, j’ai tout de même pris un peu l’eau au bout de 8 heures de pluie battante non-stop. C’est une limite à connaître, surtout si vous envisagez des traversées dantesques. Un détail crucial, souvent oublié : pour une étanchéité optimale, il est impératif que votre combinaison de pluie recouvre bien la botte. Si l’eau ruisselle le long de la jambe et s’infiltre par le haut, même le meilleur Gore-Tex ne pourra rien pour vous.
Une fois descendu de la moto, ces bottes continuent d’être de bonnes compagnes. Leur légèreté et leur flexibilité les rendent tout à fait acceptables pour la marche. Pas question de faire un trek de plusieurs heures, mais pour flâner en ville, visiter un site touristique ou faire quelques pas jusqu’au café du coin, elles remplissent parfaitement leur rôle. C’est un atout non négligeable en touring.
Côté protections, elles sont discrètes, quasi invisibles, et c’est ce que je recherchais. Pas de coques massives qui entravent le mouvement. Elles se font oublier, et c’est un compliment. La sensation avec le sélecteur de vitesse et la pédale de frein est précise, la botte ne gênant absolument pas les mouvements.
🟢 Le Temps Qui Passe : Usure, Durabilité et le Goût de l’Amélioration
Après cinq ans et 60 000 kilomètres, l’usure, inévitablement, pointe le bout de son nez. Heureusement, le zip et le Velcro ont incroyablement bien tenu le coup, ce qui n’est pas toujours le cas sur d’autres modèles. Ils fonctionnent toujours aussi bien qu’au premier jour.
Cependant, deux points d’amélioration majeurs se sont révélés avec le temps. La protection du sélecteur, cette zone renforcée sur le dessus du pied, montre ses limites : on ressent le sélecteur sur le pied en fin de journée, même avec la protection en place. Et sur ma première paire, cette protection a fini par s’arracher complètement, ce qui peut devenir inconfortable sur les longs trajets. C’est clairement le talon d’Achille de cette botte.
L’autre faiblesse concerne la semelle. Si le grip reste correct, j’ai constaté une usure assez rapide, avec de petits morceaux qui ont tendance à s’arracher, surtout sur les pointes et les zones de frottement. Rien de rédhibitoire pour la sécurité, mais ça ne respire pas la longévité éternelle.
Malgré ces quelques faiblesses, je considère que les Alpinestars Web Gore-Tex offrent un bon rapport qualité/prix, à condition de les destiner exclusivement à la route.
Triumph SpeedTriple 1050 – Gorges du Verdon – France
🟢 Verdict : À Qui S’adressent les Alpinestars Web Gore-Tex ?
Ces bottes sont le choix idéal pour le motard qui recherche une protection moyenne (ce sont des bottes « mid-size », elles ne protègent pas intégralement le tibia), combinée à une grande légèreté et une polyvalence d’usage sur route. Leur look neutre et simple en fait un véritable « passe-partout » capable d’affronter le quotidien comme le grand voyage. Leur confort immédiat et leur étanchéité (sous réserve que votre combi pluie les recouvre bien) sont des atouts majeurs.
En revanche, si votre terrain de jeu est l’off-road, passez votre chemin. Elles ne sont absolument pas conçues pour ça et n’offriront pas la protection nécessaire.
Alors, les Alpinestars Web Gore-Tex, le Graal de la botte de touring ? Pas parfaites, certes, avec leurs petits défauts sur la semelle et la protection du sélecteur. Mais l’équilibre entre confort, étanchéité, praticité et look discret en fait un choix que je referais sans hésiter pour mes futures virées routières, qu’elles me mènent à travers les Alpes ou sur les routes sinueuses de l’Irlande. Elles sont les discrètes témoins de mes 60 000 kilomètres d’aventures, et ça, ça n’a pas de prix.
Mizen Head – Wild Atlantic Way – Irlande
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